dimanche 2 mai 2021

C’est un chêne majestueux. l’hiver l’a défeuillé. 
Comme pour nombre de ses congénères, à l’exemple de ceux-ci-dessous, le lierre avait entrepris de lui faire une robe, seyante même à la morte saison et prétendument confortable. 
« Fashion victime », sa parure allait, à terme, comme c’est souvent le cas, lui être fatale par étouffement. Je l’ai donc libéré de cette gangue, flatteuse, mais potentiellement mortelle, à grands coups de tronçonneuse. L’amour véritable , fût-il sylvo-phile ne lésine pas sur les moyens de son expression. 
En attestent les squelettes de bras amputés qui enlaçaient la victime d’une affection pernicieuse. 
Le printemps commençait d’habiller la ramure. Je vous épargne les gazouillis et autres clichés saisonniers. 
Sa majesté reconnaissante décida dès lors de soulever sa jupe* en remerciement de mes bons soins, à seule fin que je puisse passer sous elle et repasser à loisir ma tondeuse, sans courir le risque d’être décoiffé.. *J’atteste sur l’honneur (et sur une tête qui m’est chère : la mienne..) qu’aucun élagage complaisant ni manipulation photoshopique n’ ont été commis sur ce document qui atteste et de l’intelligence sylvestre et de sa compassion à l'égard d'un cohabitant certes attentionné, mais qui reste quoi qu'il en soit peu affriolé par ce qu'on peut observer, en passant, sous la jupe..des chênes..!