Un peu de féminisme..

Freud est le père de la psychanalyse ;

Qui n’a pas de mère ;

D’où sa frénésie œdipienne..

Pucelage : petit oiseau qui n’a pas de queue.

Quand on lui en mets une,

 il s’envole..

(pardon..)

Les cartes, les femmes et la salade,

ne sont jamais assez remuées.

(Dans le midi, on dit: « fatiguer la salade » 

pour les autres, je ne sais pas..)

Quand je lui pelotais le sein droit,

en bonne chrétienne,

elle tendait aussitôt le gauche..

Orages:

« J’ai vu ceux de la femme et  j’ai vu ceux des flots

Et je plains les maris, 

                plus que les matelots. »

A quoi bon emballer ?

Il suffit de retourner :

Vous aviez un arc de triomphe ?

 voilà Notre Dame..

Vous aviez Notre Dame?

Et, Hop..!

Une terrasse de café.

Elle donne sur une petite place triangulaire.

C’est à Aix-en-Provence.

Il y passe continûment des cohortes d’étudiantes.

Le printemps raccourcit les habits.

Certaines, quintessence de l’érotisme, vont à bicyclette.

En buvant mon café, j’y fait « provision de grâce »

´´Le serpent fertilise l’imagination.

Même quand il est fini, l’inquiétude le prolonge..´´

À quoi bon savoir nager, si l’on est tombé dans le Styx?

Luxe du solitaire :

être à la fois

Et geôlier

Et détenu.

Les grenouilles, les sauterelles, est-ce qu’elles visent ou est-ce qu’elles retombent au hasard ?

Au-dessus du plat de purée, qu’elle dépose en se penchant, les deux oiseaux nichés dans son décolleté tressaillent ;

réplique savoureuse du ´tremblement de pommes de terre ´

(Pardon..)

Sur un bord, sous le vent, elle se couche lascive

La goélette et ce faisant

Tout doucement dérive

Et fait sécher au vent

Sa grandiose lessive

Aphorisme : il s’agit d’en dire long,

sans s’étendre.

Un bloc de marbre blanc fera peser dessus

Mon corps l’accablement d’une telle banquise

Mais rosira parfois sous la chaleur émise

Quand la tendre Julie* y posera son c…

*De nombreuses autres prénommées

seront les bienvenues..

Pourquoi n’utilise-t-on jamais lors des émissions télévisées, des ‘ pleurs enregistrés’ ?

Poisson punk..

Il s’est fait un ´piercing’

à la lèvre,

Avec un hameçon!

Une joie , sur tes lèvres

Qui s’esquisse

Quand sur tes reins la robe glisse

Et sans qu’un tremblement surgisse

Monte ma fièvre

Que j’aimerais mon Dieu

Avoir en foule

Bercé par d’autres houles

Rêves moins vieux..

Poilus du XXIe siècle,

boursouflés par la finance, ils sont performants, évalués, dévalués en permanence.

Ils s’entassent dans leurs tranchées carrelées et éclairées ´a giorno’ par des néons.

Au son des promos qui interrompent la musique d’ambiance, l’assaut est déclenché vers le linéaire suivant.

Des rafales de produits s’entassent dans les caddies

La sortie est filtrée par des caissières en uniforme.

Des vigiles Samoas au cou massif veillent ; un tortillon de plastique blanc leur pend à l’oreille.

Il y aura sans doute des ‘fusillés pour l’exemple ´..

La psychanalyse, lien social tarifé, adepte du cash, a tout intérêt à être prolongé sine-die et s’apparente donc évidemment à la prostitution.

Au printemps, le taux de phéromones s’accroît  dans l’atmosphère.

L’attraction terrestre de verticale, devient horizontale, en direction des passantes, soudain quasiment dévêtues, au sortir de l’hiver.

La vie des quartiers : 

Sortant de la maternité de Bethléem, 

Joseph, 

Charpentier palestinien :

‘’Bâtard !’’

Tu as paré ma belle

D’un costume de grâce

Finement reparti

Sa chair dans un espace

Ou alternent  rondeurs

Et courbures divines.

Et tu voudrais Mon Dieu

Que perdu dans ces courbes

Qui affolent mon sens,

De l’orientation

Je m’obstine à le suivre,

Ton foutu droit chemin ..?

Une bonne harmonie exige qu’on ménage entre les phrases musicales,

des silences de qualité !

Sainte Carie,

Je t’en supplie

mets ma douleur dans la dent d’un autre..

J’avais une belle angine*

Bien au chaud

Au fond de la gorge

Voilà-t-il pas qu’elle a foutu le camp ?

Ou a-t-elle été traîner?

Une belle angine comme ça !

Rouge avec des points blancs.

Elle va se coller illico

Dans la gorge du premier venu !

La salope !

Et lui… 

Bien fait pour sa gueule !

*Il y en a qui se flatteraient plutôt d’avoir un bel engin…

Notre vie c’est du vent 

Et comme tel, volage ;

Ce que l’on dit constant 

Est comme un frêle esquif 

Qui s’en va à vau-l-eau

À son vagabondage

Le passé n’est plus rien

Le futur à l’image

De ce qu’est le présent:

Un moment fugitif..

Reconnaissant,

le point virgule,

quand il me voit,

il remue la queue.

L’asthmatique est une sorte d’avare,

qui souffre d’avoir à restituer dans l’atmosphère,

un air toujours trop rare,

comme un trop-perçu,

non sans y avoir prélevé une TVA*

*taxe sur la valeur aspirée

« Le lieu le plus sûr pour la mouche,

la tapette. »

(Georg Christoph Lichtenberg)

Enfin seul

Le fou en moi est parti en vacances

Tel que je le connais,

Il doit travailler.

Ce que voit le misanthrope en autrui :

Soi,

en pire.

Hypocondrie

Il s’agit d’une déraison,

mûrement réfléchie,

et soigneusement documentée.

Science pure de la récrimination. Préméditation assumée d’un hasard néfaste.

Le moindre souffle d’air peut être fatal à l’angoissé du rhume, alors même qu’il s’y est soigneusement préparé.

Ce qu’aime avant tout l’hypocondriaque,

ce sont les préliminaires.

Tout est encore possible :

Rhume ?

Cancer ?

Aurai-je,

une fois transformé en un petit tas de poussière,

la conscience d’être réduit peu de choses ?

Tuberculose :

« Aventure d’allure romantique

qui se termine par une expulsion de soi

en exécrables morceaux. »

(Pierre Senge)

Assemblage fortuit de particules disparates, j’ai beau me serrer les atomes, la décomposition inéluctable du pauvre de moi est, comme l’obsolescence des appareils électroménagers, programmée.

L’occurrence d’une recomposition ultérieure de ces particules à l’identique est des plus improbables.

Allons donc à l’essentiel :

« qu’est-ce qu’on va bien pouvoir manger ce soir ? »

JB Pontalis note que lorsqu’il lui parlait, la foule qui écoutait Hitler devenait une ´masse ´.

Semblable à l’état de cristallisation, réaction terrifiante provoquée par l’amour selon Stendhal, la masse est un des composants essentiels de la matière. Si on lui insuffle de l’énergie les conséquences peuvent être considérables.

On a déjà vu ce que ça peut donner.

Comme disait l’autre : « glissez mortels, n’appuyez pas.. ».

Et Céline, parlant de ses contemporains éructait: « ils sont lourds, vous comprenez ils sont lourds ».

Sa femme était danseuse.

Son jugement en pâtit donc un peu.

S’il vous plaît, toutefois ,écoutons les :

Passons et trépassons, si faire se peut, doucement, calmement ,

avec légèreté..

La famine, du tiers-monde par exemple, peut stimuler la mélancolie d’un auteur.

Il en sortira un roman pathétique pour l’agrément de Gens repus.

Les affamés, eux, lisent peu .

Derniers soubresauts d’un amour.

On pense au poisson qui se débat sur le pont du bateau ou le goudron du quai..

À la surface, sur l’eau ,

les rides s’effacent.

C’est les combler qu’il faut,

sur face.

J’ai bon espoir que vous tassiez

Quand au temple geindra le gong

Au gré de l’une ou l’autre tong

Mes cendres épandues à vos pieds

Quoi de plus terre à terre

que l’ombre..

´Seul est nôtre ce que nous avons perdu.

Ainsi les femmes qui nous ont laissé, nous laissent étranger enfin à l’attente qui est angoisse, aux alarmes et aux terreurs de l’espérance.´

J.L.Borgès

Le mort se tait pendant la plaidoirie du curé.

Mais, à la fin, on ne lui demande jamais s’il a quelque chose à rajouter.

Quand on prend conscience de l’infini, on y oppose sa propre finitude.

Cette confrontation des extrêmes est une cause essentielle du désespoir.

La sublimation de cet état chez le mélancolique conduit à une certaine volupté.

(E.M.Cioran)

Manet:

Comment une asperge peut valoir plus

qu’une botte d’asperges.

Mitterrand, piètre pharaon:

fit construire, au Louvre, une pyramide

sous laquelle il ne repose pas..

Ceux qui se targuent d’avoir choisi le moindre mal, ont tendance à oublier facilement qu’ils ont choisi le mal..

(Anna Arendt)

‘Le mur’, de Jean-Paul Sartre :

Un personnage, dans une cellule, attend d’être fusillé avec d’autres détenus.

« je n’ai pas de sympathie pour eux. Ce n’est pas parce que nous allons mourir ensemble que je dois en avoir. »

…

J’ai souvent cette sensation, dans les ascenseurs ou les avions..