A méditer..

Citons Gilles Lapouge:

"D'aucuns s'émeuvent de la disparition du buvard qui recueillait, dans un désordre de bonne aloi, des fragments de texte qui, se superposant au mépris de tout alignement constituaient une œuvre méconnue, dictée par le hasard ; vestiges indéchiffrable de livres qui ne verront jamais le jour.

Pour porter au comble leur beauté, les lettres y sont écrites à l'envers ; nous ne pouvons les déchiffrer que dans les miroirs de la mort."

Éloge fait-il également, 

"de l'encre sympathique faite de citron voire d'un peu d'urine et qu'il faut chauffer pour que le texte apparaisse.

Parallèle malicieux, les calligraphes antiques rendaient illisible à dessein, pour respecter le dogme, 

le nom du Dieu."

Rendre illisible le nom de l'ineffable à moins de le chauffer vaut son pesant d'osties si, pour ce faire, 

il faut l'exposer,   (et pourquoi pas ? ), 

aux flammes de l'enfer..

Cette fausse disparition du texte évoque les palimpsestes successifs qu'ont hébergé les anciens parchemins en peau de bêtes dont les techniques modernes parviennent à exhumer les textes anciennement gommés ou carrément censurés .

Au Brésil, les esclaves noirs du 18ème siècle aimaient les feux d'artifice.

Ils confectionnaient des fusées en enveloppant de la poudre dans des partitions de musique 

(baroque, on est au Brésil..)

Récemment exhumées dans une décharge, ces partitions, incomplètement carbonisées ont été reconstituées et interprétées : 

" elles sont très belles, comme des haillons, avec des silences… " 

Les anciens juifs, respectueux s'il en est car « peuple du livre » répugnaient à purger leur bibliothèque d'ouvrages devenus hérétiques ou obsolètes en les détruisant.

Il recouraient pour cela à des "ghenitzas", lieux proches des synagogues où ils les enterraient .

On en a exhumé qui dataient de l'Égypte ancienne et qui se sont remis à vivre après une catalepsie pluri-millénaire.

Qu'adviendra-t-il de nos écrits qui s'étalent sur des supports numériques dont la pérennité est reconnue comme aléatoire?

Sans parler des ratures, repentirs et autres brouillons désordonnés qui ont déjà disparu avant même que d'avoir été.

Que seront leurs "encre d'urine", palimpsestes, ou Ghenitzas dans l'univers impitoyable et virtuel du cloud ?

Actu..

Pas besoin d'être hétérosexuel pour éprouver de la sympathie,




ou pas..







D'aucuns sont perplexes;





et les crapules, comme il se doit,
souriantes.






A propos de sourires,





Cette dernière photo n'est pas trafiquée et on ne saurait trop conseiller au sujet concerné.e
le recours , à l'instar d'un certain Mitterrand , à la lime judicieusement promenée.
Peut-être auprès du cabinet



dont le fondateur est mis en examen, 
entre autres griefs pour...
blanchiment..
Ça ne s'invente pas.

Duras  (Marguerite)

Résumé:

Dans le décolleté d'Anne Marie Stretter, une fleur morte finit d'exhaler son parfum capiteux et délétère.

Le coude posé sur le grand piano Steinway, 

elle regarde les bulles qui scintillent dans la coupe d'où elles essayent en vain 

et en foule, 

de s'échapper.

Rap

Ils n'ont pas demandé à y naître

et on les parque dans des cités dans quoi on les oblige à apprendre les accords du participe passé.

Comment s'étonner que les paroles du rap soient violentes et s'affranchissent des dictats de la grammaire ?

"Les pompes

de la religion,

m'inspirent constamment de fortes envies  de funérailles."

Abjection

"Quand on la cherche chez l'être humain, ce n'est pas dans l'individu qu'il faut la rechercher, mais dans le couple."

Ma chérie,

-"Vous parvenez à dédaigner jusqu'à mon indifférence.."

Charité 

"Il faut prendre la lépreuse* dans ses bras ; en jouir ; la faire jouir aussi , la pauvre chatte,

mais ne pas attraper la lèpre."

* D'autres affections plus "tendance" peuvent être évoquées..

Je préfère,

"passer * pour un cocu

plutôt que pour un imbécile."

*(Quant à la réalité, soyons modestes, on peut être évidemment,
les deux..)

Mon cher Verlaine

Ma hernie bombe

Et je succombe;

J'ai mal vers l'aine

"Là, dans le magma informe, 

l'entassement de corps décharnés, 

au fond d'une bouche noire, béante, muette,
brille un éclat : 

de l'or."

Zoran Music (Peintre)


PS: L'or, c'est moi, qui l'ai rajouté sur le tableau,
pour que l' illustration soit raccord avec le texte..
Monsieur Music me pardonnera
( il est mort, à Venise!  en 2005)

Ah !

"s'en tenir à l'état de larve, 

se dispenser d'évoluer, 

demeurer inachevé, 

se complaire dans la sieste des éléments et,

se consumer paisiblement dans une extase embryonnaire."

(E .M Cioran)

"Le cri

horrible et pathétique du paon,

qui rend une sorte d'hommage tragique aux soleils enfuis

et aux empires décadents."

"l'haleine tiède de l'automne s'infiltre par le jour des persiennes avec la rumeur des petites gens, en bas,

 qui causent sur le pas des boutiques".

"On entend le doux bruit frottassé d'une jupe qui vient."

"La voici qui traverse la rue, embellit un  instant le pavé de sa silhouette et s'efface dans une fragance de parfums subtils, comme un navire gonflé de voiles et chargé d'épices."

"sa robe en taffetas lilas avait des manches à crevés d'où s'échappaient des bouillons de mousseline ."

Toulet (Paul Jean) 

Réactionnaires:

 (pour en finir avec les...)

« Une barque qui remonte le courant n'empêche pas le fleuve de descendre. »

(Victor Hugo)

"Dans un plat d'argent,

Le cadavre d'un canard est étendu sur son linceul de navets ;

sa dévoration va conduire les graisses vers de nouvelles aventures lipidiques."

(Pardon...!)

Gogues et Van (Gogh)

Certains, dans le huis clos céramiqué de leur édicule, 

le doigt souillé d'une pâte douteuse,

constellent les murs de virgules marronnasses 

qu'on doit effacer à grands frais.

L'autre, plus fou à ce qu'on disait, 

les doigts trempés dans la couleur, s'en défit en virgules polychromes ,

qu'on s'arrache aujourd'hui  à prix d'or.

Justice

L’emblème de la justice est une balance censée symboliser l’équilibre des forces.

Ne voit-on pas pourtant des avocats debout, vêtus de noir, qui plaident devant des magistrats, 

rouges* 
et assis ..

?
*Voire congestionnés..

Académie :

"Maison d’un cardinal décédé 

où de vieux messieurs traitent le français comme les concierges leur chat, 

en l’empêchant de courir les gouttières. "

La mienne, 

(d'académie),

s'est augmentée ces dernières années 

d’un surcroît de viandes plutôt entrelardées 

qui dorénavant me pèsent.*

*Quelle injustice...

" Elle était fraîche comme un bain d’été 

dans l’eau du bord, 

opportunément rafraîchie par l’ombre des saules. "

puis,

"Elle se faisait chatte ; 

ses griffes non taillées couvertes de fourrure,

faisaient espérer autant que craindre 

la caresse périlleuse."

"Il est loin le temps des heureux

Les amis dont j'avais besoin

Et les étoiles sont bien loin

Je n'ai d'argent qu'en mes cheveux

Et mourrai, seul,
                           saoul,

                                     dans un coin."

Venise

Hors du vase oublié

S'exhale désormais

Du cadavre encore frais

Des fleurs qu'on a coupées,

Le parfum entêtant

De mort,
             de la lagune.

L’américain est très pieux. Il se réfère à la Bible 
Il convient ainsi que les premiers seront les derniers.
Exemple : les Indiens.



Tacle:

« Il est suffisant 
et pas vraiment nécessaire .. »

(VGE)


Procès :
réponse ritualisée de la société à une transgression des règles qu’elle a établies.






J’aime à dormir dans l’herbe.
Il y a plein de jambes sous les jupes des arbres..


Punk

Soyez rebelle,
jetez les bonnes ordures dans les mauvaises poubelles.




Ces croix innombrables dans les cimetières, 
pourquoi avoir crucifié temps de nains?


A trop désaimer, 
on maigrit du cœur.


La mariée, dans sa robe de dentelle moussue, 
une déesse émergeant 
d’un nuage de crème fouettée.


"Courtisane de qualité, elle promenait avec grâce sa vertu et son linge, choses légères, donc elle mesurait comme il se doit l’abandon avec parcimonie.
Puis, dans un renfort de minauderies elle jouait à la souris qui épuise le chat se faisant convoiter sans se faire prendre aussitôt ."


"
Toute allégresse à son défaut
Et se brise soi-même
Si vous voulez que l’on vous aime
Ne riez pas trop haut

C’est à voix basse qu’on enchante
Sous la cendre d’hiver
Ce cœur semblable au feu couvert
Qui se consume et chante "

(Paul Jean Toulet)


« Le soir on entend crier un bébé , 
crier comme seuls savent crier, 
les bébés des hommes.
On s’informe si il n’y a pas dans les environs 
un tigre pour faire taire ça . »

(Michaux)