dimanche 13 août 2017



Fortune de mer

Perdu, noyé
Dans le limpide
Je dépense le temps
Je dépéris dans l'eau lustrale
Bleu d'angoisse, sans fleurir



Une main c'est penchée, la paume délignée
Une main a touché l' amarre
Dénoyé,  le disparu réapparaît,
 Epave en majesté.


Petite brise

Le ciel a dégrafé
son caraco de nuages


Inde (Gwalior)


Un long moment par la fenêtre, à regarder vibrer l'air.
Une brume ocre rend flou le contour crénelé des remparts
Écrasée de chaleur la vieille ville de Gwalior somnole sa sieste lourde.
En bas, sous ma fenêtre, le dothi mal ajusté, un probable "dalit" remue parcimonieusement son balai
réduit à quelques branchages étiques.
Il chasse quelques saletés vers la terrasse de son voisin.
Je vais dormir ma sieste, non moins lourde.
Lorsque je reprends l'observation, les premières lumières de la ville tremblent dans le gris-bleu du ciel.
En bas, le voisin a retourné, d'un balai identique, la saleté chez son légitime propriétaire.
Demain matin, tout reprendra son cours habituel.



Dans les dessins d'enfant, de l'inavouable.
Le tohu-bohu des couleurs repeuple les espaces et en déborde.
L'enfant aussi déborde de méchanceté
mais il n'en a pas les moyens.















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