samedi 9 septembre 2017


"Jardin,

             qu'un Dieu sans doute 
a posé sur les eaux ;
Maurice ou la mer chante
et dorment les oiseaux."


et

"L'arbre ruisselle encore où l'averse à passé
Le temps s'immobilise à seule fin que je goûte
Le bruit voluptueux d'un orme qui s'égoutte
Comme le pleur furtif d'un amour effacé."

(Paul Jean Toulet)



 "Les ustensiles de la kermesse succèdent aux outils de la civilisation"
( Alexandre Vialatte)


"ce n'est pas parce qu'on visite un cimetière qu'on connaît ses habitants"
(Georges Perros)

Visiter un village n'est pas plus signifiant quant à cette connaissance ;
du moins dans les cimetières certaines inscriptions en disent-elles plus que la lecture des visages fardés d'hypocrisie qui se montrent aux  fenêtres ou sur le pas des portes.
Certes on a tendance à rédiger des compliments parfois excessifs sur le marbre des gisants et comme le disait Brassens : « -les morts sont tous des braves types. »

En fait, ce qu'il manque dans les cimetières, c'est le bistrot.


"Ma mère,

Elle a tout fait pour que je vive, c'est naître, qu' il n'aurait pas fallu."


et,

"Elle mérite de continuer, tant qu'il reste en soi assez de musique pour faire danser la vie"

(Louis Ferdinand Céline)




"L'émerveillement    

que me provoque Marcel Proust me fait songer à ces soupe déshydratées  où se recompose dans l'assiette, retrouvant même sa frisure, un merveilleux brin de persil.
J'admire, mais ne sait si j'aime ça ;
l'aspect et le mouvement récupérés de la vie ne laissent jamais oublier tout à fait la dessication préalable.

(Julien Gracq)




"Puisse ma chère,

Dieu rajouter à vos jours,
ceux qu'il m' aura retranchés."





"Madame Récamier

Pour un sourire d'elle,
On vit Chateaubriand 
cesser d'être infidèle."



Le visage,

quand il rosit,
se farde de pudeur.



Comment

Peut-on marcher sur l'eau
Avec les pieds troués ?




Oreille :

"Excroissance compliquée
et cocasse."



"La portée des chiots,

                      encore aveugles et gluants, 
est secouée dans la torpeur et la satiété du premier repas, 
par un rêve collectif."



"Mon jour d'hui,

         continue l'hiver sur ce chemin qui me suit pas à pas,
 et engraisse mon passé,
de la charogne de mes jours."




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire