Voilà que,

                        ayant fini  de creuser la tombe que je me destine,
dans mon dos le soleil couchant fait s'y étendre un peu mon ombre,
avec complaisance,
pour une sorte de premier et fugace essayage.

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L’époque veut qu’on désencombre les successeurs de nos cadavres encombrants 

et vulnérables aux ruptures de la chaîne du froid.

Dans celle du chaud, l'incinération a de ce fait le vent en poupe,

qui permet en outre et éventuellement la dispersion des résidus .

Je plains les archéologues du futur.  

Ils pourront toujours se brosser plutôt que de dépoussiérer du pas grand-chose avec leur petit pinceau dérisoire.

Ils n’auront rien à se mettre sous la dent.

De même nos écrits, images et sons, rejoignent dorénavant un « cloud »

dont la pérennité est pour le moins aléatoire.

Il faut donc donc militer pour un renouveau de l’inhumation, 

en majesté, avec les ustensiles, garde-robes, parchemins qui nous sont chers (et 

l' iphone ;

on se doit de faire confiance aux progrès de la technologie..)

Pharaon dérisoire, la culture socialisante m’a dépouillé de valets et servantes que je ne puis plus battre à loisir et sous-payer de mon vivant.

Je ne pourrai non plus leur conférer le privilège de veiller sur ma dépouille 

en un service radical et définitif.

Mes restes se désolent à l’avance de cette absence éternelle 

mais donneront en compensation, rendez-vous 

aux archéologues du futur,

qui seront sans doute des robots, munis de 

petits pinceaux numériques luminescents 

et connectés.

Les athées et les agnostiques ont une position de neutralité par rapport aux religions.

Malheureusement celles-ci ne sont pas neutres et leurs agressivité et capacité de nuisance se développent de plus belle à notre époque .

C’est donc un anti-théisme qu’il faudrait développer pour les combattre.

Ce n’est pas la Suisse qui a gagné la dernière guerre mondiale..

« Les seules paroles prononcées par le chirurgien sont les paroles brèves du diagnostic et de la thérapeutique.

Il faut dire ce qu’il en est et ce qu’il convient de faire.

C’est l’anti littérature. 

Ce laconisme serai certainement l’idéal à atteindre pour toute littérature plutôt que de la laisser se noyer dans un océan de mots inutiles. »

(Michel Foucault)

Le règne contemporain de l’image fausse la transmission et l’exposition des valeurs. 

d’où la dérive actuelle qui confond l’exposition médiatique et l’intérêt du message.

Cette inversion des proportions pourrait sans doute être précisée par une formule mathématique.

« Et pour sauver l’honneur de leurs piètres appas

Elles attachent du crime au pouvoir qu’ils n’ont pas »

Littérature

L’écrit est l’avatar sédentaire d’une pensée nomade.